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EINSTEIN, LE SEXE & MOI (LE LIVRE)

par | Déc 30, 2021

Par Sylvain

de chelous.fr

Putain quel livre ! Quel livre avec un humour décapant ! Aussi de la tristesse, de la poésie.

« Dès la naissance on ne le sait pas encore, mais il n’y a plus qu’à attendre la mort en essayant d’être tendre avec soi, le plus tendre possible, aimant avec les autres, le plus aimant possible, et révolté contre tout le reste. »

« Einstein, le sexe et moi » : c’est cette tendresse qu’il nous diffuse, Olivier Liron. A chaque page, il nous parle de la beauté, des femmes, de la difficulté d’être différent, et de la possibilité de s’en sortir, par la légèreté, l’humour, et la profondeur, l’écriture, la poésie. Apprendre à faire danser la douleur et la joie. Apprendre à aimer le sucré mélangé à l’amer. Aimer concilier en soi les contraires, pour ne plus se sentir en permanence entredéchiré, entre un désir spontané de danser, et le souvenir vivace du recalé, qui se sent étranger et préfère rester spectateur, pour ne pas expérimenter à nouveau, le rejet, la douleur.

Avec Olivier Liron, on ne devient plus spectateur d’un jeu (Questions Pour un Champion). On ne devient plus spectateur de la vie, qu’on commenterait, qu’on analyserait, comme un regret de ne pas avoir trouvé finalement comment s’y insérer. On observe, c’est vrai, mais on y participe par le rire, par le savoir, par la poésie, par l’écrit.

On se mêle à la majorité, car à tout moment une femme peut apparaître et ainsi nous sauver. On se mêle à la majorité, car un sourire, une gentillesse, deux nichons, à tout moment, peuvent nous prendre par la main et nous sauver, du vide. Et on se mêle aussi à eux, dans l’espoir de leur ouvrir l’esprit et le cœur. Qu’ils découvrent que derrière un différent, il n’y pas qu’un enfant, à l’école, à intimider. Ou plus tard un adulte singulier, à commenter, à juger, à critiquer, pour ne pas devoir passer le temps finalement à se regarder, à s’analyser soi-même.

Derrière une différence, il y a parfois des gens comme cet auteur. Qui nous font prendre de la hauteur, tout en restant les pieds au sol. Sur cette Terre. Surtout pour danser. Pour découvrir. Pour marcher. Singulièrement, comme vous le verrez, à la toute fin… de cette œuvre. Olivier Liron. Asperger. « Einstein, le sexe… Et moi », éditions Alma.