DANS L’INTIMITÉ : LES RELATIONS DE CŒUR À CŒUR

M’accepter
Moi
Ca va te demander
De ne plus tricher
Toi.
Et ça je l’ai vu
Chez Beaucoup
De Toi
Tu ne le veux pas.
Tu ne le veux
pas.
Tu veux la surface
Juger
Blâmer.
Mais pas trop
Regarder
A l’intérieur de toi.

Regarder
un peu
Pas souvent.
Pas longtemps.
Le vide
Existentiel
Ca fait peur.

Moi
la peur
Je l’ai
depuis très longtemps
La mort,
va finir par arriver,
injuste.
Je le sais,
Ca m’angoisse :
Comment
On peut donner
Puis reprendre ?

Alors,
Sur un siège éjectable
Je veux me baigner
De beauté
De sourire
De rire,
Je n’ai pas le temps
Pour la souffrance
Pour l’angoisse
Pour le laid.

Je veux
De l’infini
Pour mes sens.

Je veux
Fixer le temps
Par ce qui
Arrête
Les pensées
Et ça c’est
le rire
Le lien
La spontanéité
La beauté.

Contempler.
Etre là.
Pas dans le cerveau :
Une cage
Où mon singe
Va si vite
de liane en liane
Vers des ténèbres
Qui me font peur
Et dont je ne peux
Rapidement
plus
revenir
Plus
Sortir.

Il faut regarder
La noirceur
Tu me dis.
Voir comme
l’Homme
Peut être mauvais
Et la vie
Douloureuse.

Mais ce que
Tu
M’invites
A regarder
A voir :
Je ne cesse
De le ressentir
Tous les jours.
Chaque jour
Le métro
Les débats
Avoir tort
Avoir raison.
Etaler
Au lieu
D’exposer
Ce qui brille
Au fond.
Ce qui sourit
Au fond.

L’ocytocine
Calme
Rééquilibre
le cerveau émotionnel.
Une chimie qui s’ingurgite
Aussi
qui se dispense
Par une peau que j’aime
Débarquant sur la mienne.

Et tu avoueras
C’est bien dommage
De recourir
A une multinationale
Si on peut valoriser
Un sourire
Des belles courbes
Une douceur :
Un artisanat local.

Un artisanat local.

Un artisanat :

local

Favoriser
Le local
Le commerce
de proximité
Même carrément le troc.
Je me rappelle :
Sa peau
Sa générosité
Son sourire.
Elle donnait
Et c’était
vraiment pas
du toc.

Vraiment pas du toc.

Vraiment pas
du…